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Aides et reconnaissance

Cet article est en cours de rédaction/relecture. Il peut être par conséquent incomplet.

Reconnaissance du handicap

Les troubles bipolaires peuvent être reconnus comme handicap par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) dès lors qu’ils engendrent des répercussions importantes dans la vie quotidienne, sociale, professionnelle ou scolaire de la personne concernée. Il n’y a pas de liste fermée de maladies, mais la gravité, la fréquence des symptômes et leur impact sont pris en compte pour l’évaluation du taux d’incapacité.

Aides financières disponibles

Allocation aux Adultes Handicapés (AAH)

  • Montant à taux plein de 1 033,32 € au 1er avril 2025
  • Accessible aux personnes ayant un taux d’incapacité de 80% ou entre 50 et 79% avec restriction substantielle d’accès à l’emploi
  • Demande à effectuer auprès de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées)

Pension d’invalidité

  • Attribuée aux personnes incapables d’exercer une activité professionnelle en raison de leurs troubles bipolaires
  • Nécessite une évaluation médicale par un médecin-conseil de la Sécurité sociale

Autres aides complémentaires

Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI) pour les personnes aux revenus faibles

Majoration pour Tierce Personne (MTP) pour ceux nécessitant une aide constante dans les actes quotidiens

Aides pour l’aménagement du logement et subventions pour l’achat de matériel médical spécifique

Réductions ou exemptions fiscales disponibles

Reconnaissance et statuts

Affection Longue Durée (ALD)

Les troubles bipolaires sont reconnus en France comme une Affection de Longue Durée (ALD), et figurent parmi les 30 pathologies exonératoires de ticket modérateur, c’est-à-dire celles qui nécessitent un traitement prolongé, coûteux et particulièrement contraignant. Plus précisément, l’ALD permet aux patients de ne pas payer les séances avec le psychiatre ni les traitements lié à la maladie.

Pour en faire la demande, vous pouvez vous rapprocher de votre médecin traitant

Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH)

La Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) est un statut administratif français destiné aux personnes dont la santé (handicap physique, sensoriel, mental, psychique ou maladie chronique) limite durablement leurs chances d’obtenir ou de conserver un emploi. Attribuée par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), la RQTH n’est pas obligatoire pour travailler, mais elle offre de nombreux avantages pour favoriser l’insertion et le maintien dans l’emploi.

Pour faire la demande de RQTH, vous pouvez vous rapprochez de la MPDH.

Régimes de protection juridique

Trois régimes possibles selon l’évolution de la maladie :

La sauvegarde de justice est une mesure de protection juridique française, temporaire et peu contraignante, souvent utilisée lors d’un épisode maniaque de trouble bipolaire pour prévenir des actes préjudiciables, en attendant si besoin une curatelle ou une tutelle. Elle dure au maximum un an, renouvelable une fois, et la personne conserve en principe l’exercice de ses droits civils, avec possibilité de mandater un tiers pour des actes précis en urgence.

La curatelle en cas de trouble bipolaire est une mesure de protection juridique destinée à assister une personne majeure dont les facultés sont altérées de façon durable, en particulier lorsque les épisodes maniaques ou mixtes exposent à des actes préjudiciables (dépenses inconsidérées, engagements financiers, décisions patrimoniales risquées) ; elle vise une incapacité partielle et préserve une part d’autonomie tout en sécurisant les actes importants.

La tutelle est une mesure de protection juridique renforcée pour un majeur dont les facultés sont durablement altérées, parfois indiquée dans certains troubles bipolaires lorsque la personne n’est plus en mesure d’agir seule dans les actes de la vie civile malgré des mesures moins contraignantes comme la sauvegarde ou la curatelle. Elle implique la représentation par un tuteur pour les actes de gestion, avec autorisation du juge pour les actes patrimoniaux importants, et ne se décide qu’au vu d’un certificat médical spécialisé et du principe de proportionnalité.

Droits des patients

Droits lors d’une hospitalisation

Hospitalisation libre (soin libre, SPL) : C’est le régime le plus courant. La personne donne son accord et conserve tous ses droits et libertés individuels, comme dans toute autre hospitalisation. Si le médecin estime qu’une sortie anticipée serait risquée, il demande au patient de signer une décharge (« sortie contre avis médical »).

Hospitalisation sous contrainte : En cas d’incapacité à consentir au soin (épisodes maniaques ou dépressifs sévères, risque pour soi ou autrui), la loi prévoit deux procédures : l’hospitalisation à la demande d’un tiers (HDT, soit sur demande d’un proche, après deux certificats médicaux) ou l’hospitalisation d’office (HO, sur décision du préfet pour danger imminent). La personne hospitalisée sous contrainte dispose de droits spécifiques (droit de vote, liberté de correspondance, communication avec un médecin ou un avocat de son choix).

En résumé, en hospitalisation libre, le patient conserve tous ses droits et libertés individuels.En hospitalisation sous contrainte, les restrictions doivent être limitées à la nécessité du traitement.

Associations et organisations de soutien

Les associations soutenant les personnes bipolaires offrent un accompagnement essentiel via des groupes de parole, du soutien par les pairs et de la psychoéducation. Elles contribuent à diffuser l’information sur la maladie, lutter contre la stigmatisation et améliorer la qualité de vie des patients. En créant des espaces d’échange et d’entraide, elles permettent aux personnes concernées de partager leurs expériences, de rompre l’isolement et de devenir acteurs de leur pathologie. Ces structures soutiennent également les proches et collaborent avec le milieu médical pour une prise en charge plus complète.

Aménagements professionnels

Les personnes bipolaires peuvent bénéficier d’aménagements de travail comme le mi-temps thérapeutique et autres dispositifs pour faciliter leur maintien dans l’emploi. La reconnaissance du handicap permet d’adapter les conditions de travail à leur situation médicale.

Pour accéder à ces aides, il est conseillé de constituer un dossier complet auprès de la MDPH avec tous les documents pertinents (certificats médicaux, ordonnances, arrêts de travail).