La bipolarité est une maladie mentale complexe qui demande compréhension et soutien. Les mots que vous employez peuvent grandement influencer la relation de confiance et le bien-être de la personne concernée. Certaines phrases, souvent dites sans malveillance, peuvent être blessantes ou stigmatisantes et nuire à la communication.
Comprendre la réalité de la bipolarité
La bipolarité ne se résume pas à des « sautes d’humeur » passagères. Il s’agit d’un trouble de l’humeur qui alterne phases dépressives et phases maniaques. Minimiser ses émotions ou lui reprocher son comportement renforce le sentiment d’isolement et nuit à la relation.
Les 10 phrases à éviter absolument
« Calme-toi ! »
Conséquence : Culpabilise en insinuant que la personne maîtrise instantanément ses émotions.
Reformulation : « Je suis là si tu as besoin d’en parler »
« Tu exagères »
Conséquence : Minimise la réalité des ressentis, crée de l’incompréhension.
Reformulation : « Je comprends que tu souffres, dis-moi ce qui t’affecte »
« Tout va bien »
Conséquence : Ferme la porte à l’expression des difficultés.
Reformulation : « Comment te sens-tu vraiment en ce moment ? »
« Ne sois pas dramatique »
Conséquence : Ridiculise et infantilise l’expérience émotionnelle.
Reformulation : « Parle-moi de ce qui t’inquiète »
« Ce n’est pas si grave »
Conséquence : Contribue à la détresse en niant l’intensité du vécu.
Reformulation : « Je reconnais que c’est difficile pour toi »
« Pourquoi tu fais ça ?»
Conséquence : Suspecte et juge les comportements.
Reformulation : « Qu’est-ce qui t’a poussé à faire ce choix ? »
« Sois fort(e) »
Conséquence : Impose une norme de résilience qui peut paraître inaccessible.
Reformulation : « Je te soutiens, même dans les moments difficiles »
« Personne ne comprend »
Conséquence : Projette une généralisation négative et isolante.
Reformulation : « Je fais de mon mieux pour te comprendre »
« Tu es trop sensible »
Conséquence : Stigmatise la sensibilité et décourage l’expression des émotions.
Reformulation : « Ta sensibilité est importante, parle-m’en »
« Tu devrais… »
Conséquence : Ordonne et peut sembler impératif.
Reformulation : « Que penses-tu de l’idée de… ? »
Pourquoi ces précautions ?
Chaque phrase maladroite peut renforcer la stigmatisation, la culpabilité ou l’isolement. Une communication adaptée favorise la confiance et aide la personne bipolaire à se sentir comprise et soutenue.