Mel Gibson a été diagnostiqué bipolaire en 2002, comme il l’a révélé dans le documentaire Acting Class of 1977 diffusé en 2008. Il décrivait des « hauts vraiment bons mais des bas très bas », évoquant des cycles d’hypomanie et de dépression caractéristiques du trouble. Cette révélation a suivi son arrestation en 2006 pour conduite en état d’ivresse, où des propos antisémites avaient défrayé la chronique – des actes qu’il attribuera plus tard à un « moment de folie ».
Ses épisodes publics de rage et ses propos incontrôlés ont suscité des débats parmi les experts. Si certains psychiatres y voyaient des symptômes bipolaires exacerbés par l’alcoolisme, d’autres évoquaient des traits narcissiques ou sociopathiques. Ses enregistrements téléphoniques haineux en 2010 avec son ex-compagne, mêlant menaces et pantalons d’anxiété, ont alimenté ces analyses contradictoires.
Depuis 2016, Gibson affiche une stabilité retrouvée grâce à sa sobriété (10 ans sans alcool en 2024) et un suivi en programme en 12 étapes. Andrew Garfield, son collaborateur sur Hacksaw Ridge, a salué son « cœur compatissant » et son parcours de rédemption. Bien que son trouble bipolaire reste un défi permanent, Gibson incarne désormais un exemple de gestion à long terme mêlant traitement médical et discipline personnelle.