Carrie Fisher, mondialement connue pour son rôle de Princesse Leia dans Star Wars, a été diagnostiquée bipolaire à l’âge de 24 ans, un diagnostic qu’elle n’a accepté que plusieurs années plus tard, après une overdose qui l’a poussée à devenir sobre. Sa vie a été marquée par une lutte constante contre les troubles bipolaires et les addictions, notamment à l’alcool, aux drogues dures et aux médicaments, utilisés comme automédication pour tenter de stabiliser ses humeurs extrêmes. Fisher a décrit ses phases maniaques comme des périodes d’euphorie incontrôlable, parfois suivies d’insomnie prolongée et de perte de contact avec la réalité, ce qui l’a conduite à des traitements lourds, dont des électrochocs et une participation régulière à des groupes de soutien.
Refusant de se laisser définir uniquement par ses troubles, Carrie Fisher a fait de sa vulnérabilité une force publique, brisant les tabous autour de la santé mentale. Dans ses mémoires et lors de nombreuses interviews, elle a revendiqué une transparence radicale, affirmant que vivre avec la bipolarité était une source de fierté plutôt que de honte. Elle encourageait les personnes atteintes de troubles similaires à s’entraider et à s’affirmer, allant jusqu’à déclarer que « Princesse Leia est bipolaire aussi », permettant ainsi à de nombreux jeunes de s’identifier à une figure positive et de normaliser le diagnostic au sein de la culture populaire.
Son engagement a eu un impact profond sur la perception publique des maladies mentales, inspirant aussi bien des anonymes que des célébrités à parler ouvertement de leurs propres difficultés. Fisher est devenue une ambassadrice mondiale de la lutte contre la stigmatisation, son témoignage ayant contribué à la création d’initiatives de soutien et à la reconnaissance des troubles bipolaires dans l’espace public. Après sa mort, de nombreux hommages ont salué son courage et son rôle dans la déstigmatisation, soulignant que son héritage dépasse largement celui de la princesse Leia, en faisant d’elle une icône de la résilience et de l’acceptation de soi.